L’Armoise d’Or est un conte musical d’Etienne Perruchon, compositeur Haut-Savoyard.
Il sera interprété par l’Orchestre Symphonique des Alpes, dirigé par Martial RENARD, et avec la participation des élèves de l’Ecole de Musique de La Roche-sur-Foron et de l’école de Mallinjoud. C’est François SEIGNEUR qui va endosser le costume du narrateur pour cette 5e production.
S’il fait beau, le concert-spectacle aura lieu en plein air sur le parking de la médiathèque . Repli prévu au Complexe sportif Georgette et Pierre LABRUNIE en cas de temps instable ou pluvieux. En cas de doute, revenez ici nous préciserons le lieu.
L’Orchestre Symphonique des Alpes remercie la ville de La Roche sur Foron qui nous permet de répéter chaque mercredi soir dans son Ecole de Musique.
« L’essentiel est que ma musique survive, même si elle n’est pas toujours comprise tout de suite. »
« La musique doit être simple, mais jamais banale. »
« J’essaie de faire de mon mieux, mais je laisse aux autres le soin de juger. »
Paroles de Gabriel Fauré
Ce compositeur n’était pas du genre à parler de sa musique en termes grandiloquents. Il a souvent minimisé son propre travail, préférant que la musique parle d’elle-même.
Il voyait sa musique comme une expression sincère de son être, sans chercher à plaire à tout prix. Son souci d’authenticité et de perfection a laissé une marque indélébile sur la musique française et sur ses contemporains, comme Ravel et Debussy.
Chers amis de la musique, Une fois de plus, l’Orchestre Symphonique des Alpes relève avec passion et détermination le défi d’un programme ambitieux. Pour célébrer notre 20ᵉ anniversaire, nous avons souhaité entamer un voyage au cœur de la musique française, un univers riche et lumineux qui nous relie à des traditions artistiques et culturelles d’une profondeur inestimable. Depuis sa création, l’OSA s’est donné pour mission de faire dialoguer les époques et les styles : des chefs-d’œuvre du grand répertoire aux créations contemporaines, en passant par des collaborations mémorables avec des chœurs, des solistes, et des artistes de divers horizons. Cette exploration constante témoigne de notre désir d’offrir à notre public une expérience musicale vivante et ouverte sur le monde. Pour ce programme exceptionnel, nous avons souhaité rendre hommage à trois grands noms de la musique française : Gabriel Fauré, Claude Debussy, et Maurice Ravel, chacun ayant marqué l’histoire musicale par sa singularité et son génie. Nous sommes particulièrement heureux d’accueillir à nouveau Ilan Zaïtman, pianiste de grand talent, avec qui nous avions partagé, il y a une dizaine d’années, l’émotion intense du Concerto pour piano n°2 de Chostakovitch. Cette fois, c’est autour du fascinant Concerto pour la main gauche de Ravel que nous avons choisi de nous retrouver. Cette œuvre, commandée par le pianiste Paul Wittgenstein après la perte de son bras droit durant la Première Guerre mondiale, est non seulement un tour de force technique mais également une réflexion poignante sur la résilience humaine et la capacité de la musique à transcender les épreuves. Nous poursuivrons avec la Ballade de Gabriel Fauré, une œuvre moins connue mais d’une grande richesse harmonique et mélodique, qui reflète le lyrisme et l’élégance du compositeur. Nous avons également souhaité inclure deux mouvements emblématiques de la musique de scène de Fauré pour Pelléas et Mélisande : l’ouverture et la célèbre Sicilienne. Ces pages, écrites pour accompagner la pièce de Maeterlinck, capturent à merveille l’atmosphère poétique et mystérieuse du drame, et leur beauté intemporelle continue de toucher les cœurs. Dans un registre plus léger mais tout aussi captivant, nous explorerons la Petite Suite de Claude Debussy, un chef-d’œuvre de fraîcheur et de délicatesse. Initialement écrite pour piano à quatre mains, cette suite a été orchestrée par Henri Büsser, mettant en lumière la capacité de Debussy à évoquer des paysages et des émotions avec une finesse incomparable. Chaque mouvement, de En bateau à Ballet, nous transporte dans un univers de charme et d’élégance. Enfin, nous conclurons avec l’incontournable Boléro de Ravel, œuvre fascinante par sa simplicité apparente et sa puissance hypnotique. Cette montée en intensité, soutenue par une orchestration magistrale, est une démonstration éclatante du génie ravelien et reste, depuis sa création en 1928, l’une des pièces les plus populaires du répertoire symphonique. Diriger cet orchestre est pour moi une fierté et une joie renouvelées à chaque projet. La confiance, la complicité musicale, et l’énergie collective qui nous animent depuis tant d’années sont les fondations solides de nos succès. Ce concert-anniversaire est un nouveau point d’orgue dans notre parcours, et je suis certain qu’il marquera une étape mémorable dans l’histoire de l’OSA. Merci de partager avec nous cette aventure artistique. Ensemble, faisons vivre cette musique qui nous rassemble et qui éclaire nos vies. Avec toute mon amitié musicale, Martial Renard, directeur artistique de l’OSA
Pour moi, le concerto pour la main gauche de Ravel, c’est comme un bel orage d’été ! De ceux dont on se languit pendant une période trop lourde. Que l’on attend avec impatience mais une pointe d’appréhension. De ceux qui libèrent l’atmosphère d’une sorte de trop plein. Qui tournent et tournent encore, hésitants, et finalement, qui claquent ! Qui sont en perpétuels mouvements. Tantôt salvateurs, tantôt destructeurs. C’est la musique de la nature, parfois douce, parfois violente, toujours saisissante. C’est un plaisir d’être une partie de cet ensemble ! Pour jouer cette œuvre, il faut beaucoup compter. Comme lorsque vous voyez l’éclair et comptez les secondes qui le sépare du coup de tonnerre. Et enfin, la pluie, nourricière. Et toutes les nuances de sa musique, magnifiée par l’extraordinaire main gauche du pianiste ! Aujourd’hui, je compte les jours qui nous séparent de ces concerts, le moment de vous offrir ces émotions ! Au plaisir de ce partage… Katia, violon 2
Gabriel Fauré : « Pelleas & Mélisande » Ouverture et Sicilienne
Claude Debussy : « Petite Suite » En bateau, Cortège, Menuet, Ballet
Gabriel Fauré : « Ballade pour piano et orchestre »
ENTRACTE
Maurice Ravel : « Concerto pour la main gauche »
Maurice Ravel : « Boléro »
Orchestre Symphonique des Alpes
Direction : Martial RENARD
Soliste : Ilan Zatjmann
Quelques explications
Ouverture et Sicilienne de «Pelleas & Mélisande», Gabriel Fauré
L’œuvre Pelléas et Mélisande est une suite orchestrale (Op. 80) composée en 1898 pour accompagner la pièce de théâtre du même nom, écrite par Maurice Maeterlinck en 1892. La pièce raconte une histoire d’amour tragique entre Pelléas et Mélisande dans un univers empreint de mystère et de fatalité.
L’ouverture établit immédiatement l’atmosphère énigmatique et rêveuse de l’œuvre. L’orchestre déroule un thème mélodique doux et fluide, marqué par une écriture très expressive des cordes et des bois. Le mouvement est empreint d’une tristesse contenue et annonce le drame qui se joue dans l’histoire de Pelléas et Mélisande.
La Sicilienne est sans doute le mouvement le plus célèbre de cette suite. La sicilienne est une danse d’origine italienne, caractérisée par un rythme pointé évoquant un balancement pastoral. Ici, Fauré l’adapte en une mélodie élégante et fluide, confiée à la flûte, accompagnée par la harpe et les cordes. Malgré sa légèreté apparente, elle reste empreinte d’une certaine nostalgie, typique de l’esthétique de Fauré.
« Petite Suite », Claude Debussy
La Petite Suite s’inscrit dans la période de jeunesse de Debussy. À cette époque, Debussy est encore sous l’influence de compositeurs romantiques comme Fauré et Massenet. La légèreté et l’élégance de cette suite rappellent la musique de salon de la fin du XIXe siècle, mais avec une finesse d’écriture qui annonce déjà les chefs-d’œuvre impressionnistes à venir. L’œuvre s’inspire des poèmes de Fêtes galantes de Paul Verlaine, un recueil empreint de nostalgie et de délicatesse, dans l’esprit des peintures de Watteau et du XVIIIe siècle français.
I. En Bateau : Une mélodie fluide et ondulante évoque le mouvement paisible d’une barque sur l’eau. L’influence de Fauré est perceptible dans l’élégance et la douceur de l’écriture. Ce premier mouvement illustre une atmosphère rêveuse et contemplative, typique du symbolisme musical que Debussy développera plus tard.
II. Cortège : Un rythme entraînant et léger qui rappelle une marche joyeuse avec des accents de danse populaire entre légèreté et dynamisme. Ce mouvement dégage un caractère insouciant et festif, rappelant une scène de promenade ou de fête en plein air.
III. Menuet : Un menuet délicat et raffiné, dans l’esprit des danses du XVIIIe siècle. Une ambiance à la fois élégante et mélancolique. Ce mouvement illustre le goût de Debussy pour les atmosphères nostalgiques et les références à l’Ancien Régime.
IV. Ballet : Une danse vive et rythmée avec un esprit de fête. Ce dernier mouvement apporte une touche finale légère et énergique, concluant l’œuvre sur une note optimiste.
« Ballade pour piano et orchestre », Gabriel Fauré
La Ballade pour piano et orchestre Op. 19 est une œuvre composée en 1879 pour piano seul et orchestrée ensuite en 1881. Fauré, alors âgé d’une trentaine d’années, commence à se faire un nom dans le monde musical français. Cette pièce adopte une forme libre, entre le poème symphonique et le concerto, mais sans véritable dialogue concertant entre le piano et l’orchestre. Elle est divisée en plusieurs sections contrastées :
Un début contemplatif. L’œuvre s’ouvre par une introduction calme et poétique, où le piano expose un thème mélodique doux et sinueux. Cette première section installe une atmosphère introspective, propre au langage harmonique de Fauré.
Un développement lyrique et expressif. Un changement de tempo, plus animé, en dialogue avec l’orchestre. Après cette introduction rêveuse, l’œuvre gagne en intensité avec un passage plus virtuose où le piano déploie des traits fluides et aériens. L’orchestre intervient avec des réponses délicates, sans jamais écraser le discours pianistique.
Retour au calme. Vers la fin de l’œuvre, la musique retrouve son caractère méditatif initial, clôturant la Ballade sur une note de sérénité, loin des finales brillants et dramatiques des concertos romantiques.
« Concerto pour la main gauche » de Maurice Ravel
Le Concerto pour la main gauche en ré majeur de Maurice Ravel a été composé entre 1929 et 1930 à la demande du pianiste autrichien Paul Wittgenstein qui avait perdu son bras droit pendant la Première Guerre. L’œuvre est contemporaine de son Concerto en sol majeur, mais contraste fortement avec ce dernier : là où le Concerto en sol est léger, jazzy et éclatant, le Concerto pour la main gauche est plus sombre, dramatique et orchestralement dense. Le concerto est conçu en un seul mouvement structuré en trois parties principales :
Introduction mystérieuse et dramatique. L’œuvre s’ouvre sur un passage orchestral grave et imposant, dominé par les contrebasses et les bassons, créant une atmosphère inquiétante. Le piano entre discrètement, avec une ligne mélodique fluide, puis adopte une écriture plus percussive et virtuose.
Développement contrasté et rhapsodique. Dans cette partie, on trouve des moments lyriques et méditatifs, où le piano adopte un jeu plus expressif, des sections énergiques et rythmiques, où la main gauche donne l’illusion d’un jeu à deux mains grâce à l’alternance entre basses profondes et traits aigus rapides.
Finale explosive et virtuose. Retour du caractère dramatique et orchestral du début avec une montée en intensité, un piano toujours plus imposant face à l’orchestre. L’œuvre se termine par un éclat orchestral grandiose et énergique.
L’ orchestration riche et puissante confère à l’œuvre une tension dramatique constante.
« Boléro» de Maurice Ravel
Le Boléro de Maurice Ravel fut composé en 1928 à la demande de la danseuse russe Ida Rubinstein, qui souhaitait une musique originale pour un ballet. Un immense succès lors de la première avec des réactions mitigées : Certains furent fascinés par son caractère hypnotique, tandis que d’autres critiquèrent sa répétitivité. Le Boléro est l’une de ses dernières grandes œuvres avant que la maladie neurologique dont il souffrait ne l’empêche de composer. L’œuvre repose sur un principe de répétition ininterrompue, basé sur un crescendo orchestral progressif.
Un rythme constant : Un ostinato rythmique joué par la caisse claire accompagne l’ensemble de l’œuvre, sans variation.
Deux thèmes mélodiques :
Le 1er thème d’abord par la flûte, simple et fluide, évoquant une mélodie espagnole.
Le second thème similaire, mais plus lyrique, se développe progressivement.mains grâce à l’alternance entre basses profondes et traits aigus rapides.
Ces deux thèmes sont répétés 18 fois avec une orchestration de plus en plus dense. Pour ne pas lasser le public, Ravel propose une progression instrumentale : introduction progressive des instruments, variant les couleurs sonores :
o Début très léger (flûte, clarinette, basson).
o Ajout progressif des cuivres et cordes.
o Explosion orchestrale finale, avec tout l’orchestre en fortissimo. Le volume augmentant graduellement, cela créée une tension irrésistible qui mène au climat final.
Le Boléro est une œuvre fascinante par son audace et sa simplicité apparente. En jouant sur un crescendo orchestral progressif et une répétition hypnotique, Ravel crée une musique à la fois puissante et envoûtante, repoussant les limites de l’orchestration traditionnelle. Ce chef-d’œuvre minimaliste continue de captiver les auditeurs, confirmant le génie de Ravel en tant qu’orchestrateur et innovateur du XXe siècle.
Location d’une salle de concert pour les 20 ans de l’OSA
Pour fêter nos 20 ans, nous souhaitons organiser un « concert évènement » dans une belle salle de Haute-Savoie. La location de cette salle a un coût élevé, qui vient s’ajouter aux autres coûts de production de nos concerts. Nous pourrions augmenter le tarif des places de concert mais ce n’est pas dans notre esprit d’ouverture de la musique au plus grand nombre. Nous avons donc lancé « l’opération chaussettes ». Pour chaque paire vendue, 3€ seront reversés à l’Orchestre Symphonique des Alpes.
Un-e musicien-ne de l’Orchestre vous a peut-être sollicité. Si ce n’est pas le cas et que vous souhaitez participer à cette opération, rapprochez-vous du/des musicien-ne-s que vous connaissez.
Vos placards sont déjà pleins de chaussettes ?
Vous ne connaissez aucun-e musicien-ne ?
Mais vous souhaitez nous aider à financer ce projet, vous pouvez aussi faire un don à l’OSA
Après une saison 2023-2024 pleine d’émotions et de bons moments partagés autour de la musique, nous préparons déjà la prochaine saison.
Et oui, l’Orchestre Symphonique des Alpes va fêter ses 20 ans en 2025 ! De beaux projets sont en cours de construction. La programmation est dense et variée :
Février 2025
Programme de musique française
3 compositeurs
Ravel : Boléro et Concerto pour la main gauche
Fauré : extraits de Pelleas et Mélisande et Ballade
Debussy : Petite Suite
3 dates et 3 lieux :
Samedi 1er février à 20h à Sciez
Dimanche 2 février à 17h30 à Morzine
Samedi 15 février à 20h à Alby sur Chéran
Dimanche 1er juin 2025 DOGORA
La musique, vecteur de rassemblement et de partage.
Pour compléter nos pupitres, nous recherchons : * des cornistes * des trompettistes (1ère trompette) * des bassonistes (1er basson) * des percussionnistes
* des altistes …
Laissez-nous un message ou venez nous rencontrer lors d’un concert !